Ce jeudi, ce n’est pas un livre que je vous présente mais une publication de l’UNESCO à l’usage des sociétés du savoir : Introduction à la maîtrise de l’information par Forest Woody Horton, Jr.
Ce document réalisé dans le cadre du PIPT (Programme Information Pour Tous) a été publié en 2007. Il annonce dès l’avant-propos que la « maîtrise de l’information » (information literacy) est devenue un nouveau paradigme dans le paysage de l’information et de la communication et qu’il s’agit d’un moyen de permettre aux gens, sur tous les chemins de la vie, de chercher, d’évaluer, d’utiliser et de créer l’information pour des objectifs personnels, sociaux, professionnels et éducationnels.
Pour l’UNESCO, qui se réfère à la proclamation d’Alexandrie, la maîtrise de l’information est un outil qui doit permettre de construire les sociétés du savoir de demain.
Concrètement, apprendre à rechercher, à extraire,à organiser, à analyser, à évaluer et à stocker une information, bref à maîtriser l’information, permet à un individu, tout au long de sa vie, de prendre des décisions judicieuses en temps opportun sur tous les plans de son existence : personnelle et familiale, santé, bien-être, éducation, emploi, citoyenneté.
Onze etape
Pour l’auteur la capacité individuelle de chacun à adopter des attitudes d’apprentissage efficaces est la clé. Comme il le présente et l’explicite dans sa publication, il existe des centaines de définitions de la maîtrise de l’information. Celle qu’il nous présente fait état de onze étapes du cycle d’acquisition de la maîtrise de l’information.
Pour ma part, dans les regroupements que j’ai opéré pour la construction de ses autorités cognitives, je retrouve ces onze étapes, notamment la septième « savoir comment organiser, analyser, interpréter et évaluer l’information, y compris la fiabilité des sources » et la neuvième « savoir comment utiliser l’information pour résoudre un problème, prendre une décision ou satisfaire un besoin. »
Ce que l’auteur ne dit pas et un lecteur débutant en SIC pourrait n’avoir aucune idée sur le sujet, c’est le temps réel de réalisation de ces étapes. A mon sens, le questionnement suivant « quels films se jouent ce soir au cinéma à côté de chez moi », la requête utilisée par la personne pour trouver l’information dans un moteur de recherche, faire son choix et se servir de l’information (inviter des amis à la séance par exemple) peut prendre moins de 3 minutes.
La dixième étape « savoir préserver, stocker, réutiliser, enregistrer et archiver l’information en vue de son utilisation future » est éminemment importante, puisque la redocumentarisation est une des clés essentielles permettant de passer d’une information à une connaissance.
La description du cycle d’acquisition de la maîtrise de l’information et sa représentation schématique (annexe B) se révèle donc extrêmement intéressante, et je conseille donc sa lecture à tout étudiant ou amateur sur le sujet.
Télécharger le manuel (en anglais ou en français) sur le site de l’UNESCO (103 pages en PDF, rubrique « publications »).
En complément de lecture je vous propose le document « Vers des indicateurs de la maîtrise de l’information » publié également par l’UNESCO (en anglais ou en français, 44 pages en PDF).
Introduction à la maîtrise de l’#information http://t.co/58wqkbA via @Silvae