Olivier Ertzscheid présente dans son blog l’ingénierie de la proxémie et une de ses applications via une table à Ipad, qui pourrait (devrait ?) être présente dans les bibliothèques de demain.
A quand donc des anthropologues dans les BU, histoire de scénariser les liens hypertextes ou sociaux qui régissent aujourd’hui nos rapports ?
Bonjour,
L’article est intéressant, mais un question me vient à l’esprit après une lecture minutieuse.
Quelle est la véritable valeur ajoutée de ce meuble? Je veux dire qu’avec quatre chaises et quatre ipads, on peut reproduire une disposition identique.
Demandons maintenant à quatre volontaires de s’armer de ces chaises et ipads et de s’installer en groupe de travail sur un sujet posé. J’imagine mal ces cobayes se disposer de la même manière que la table ipad. On peut ensuite comparer l’efficacité de ces quatre volontaires une fois assis à la table « ipad ». J’imagine que dans la majorité des cas c’est la première disposition, intuitive, la plus rentable car ce que les ingénieurs oublient c’est que les plus grands spécialistes de la proxémie, c’est nos subconscients. Nous n’avons pas attendu les travaux d’Edward T. Hall pour nous disposer les uns par rapport aux autres dans l’espace. Les qualités de lumière, notre attirance ou répulsion pour tel ou tel partenaire, l’ambiance et les qualités spatiales environnantes, les différences culturelles des participants sont autant de paramètres que la rigidité de ta table « ipad » ne peut qu’ignorer.
On est assez enjoués par cette science nouvelle qu’est la proxémie et on « sent » l’importance qu’elle peut prendre. Mais à mon avis on est encore loin d’avoir une bonne modélisation des rapports humains dans l’espace, alors il reste un chemin avant d’obtenir des objets servant ces rapports non-pas de façon intuitive comme le fait une bonne vieille chaise mais de façon réfléchie comme cette table « ipad »…
Ce n’est que mon humble avis, n’hésites pas à me prouver que j’ai tort!
Bonjour Julien,
De vous à moi je trouve la table Ipad inutile au possible (et je ne parle même pas du confort), mais elle illustre tout à fait le propos et c’est pourquoi elle était présentée.
Une parfaite quintessence selon moi de la proxémie serait d’arriver à démontrer que l’on a pas besoin d’objets pour enrichir les rapports humains.
Les grecs usaient de proxémie pour se positionner habilement dans l’agora, l’art du protocole consiste à tenir compte des différences culturelles pour positionner les gens dans l’espace, et les professeurs des écoles d’aujourd’hui en font sans le savoir puisqu’ils essayent et changent les compositions de groupe dans leur salle de classe en fonction des matières à enseigner ou de certains objectifs pédagogiques.
On sait donc depuis la nuit des temps jusqu’à aujourd’hui « utiliser » la proxémie… l’intérêt de la modélisation me paraît franchement limité. Par contre, utiliser cette modélisation pour l’appliquer au web des objets… miam… enfin bon, vous aurez saisi ma position.
Cordialement,