L’émergence de la métacognition en centre de documentation
Du structuralisme à la systémique, comment ces approches mettent-elles en évidence les connaissances métacognitives et l’affectivité dans un usage d’apprentissage en centre de documentation ?
Je vais présenter ma réflexion en 8 étapes.
1 De la syllogistique à l’inconcevabilité
1.1 Aristote démontre, Descartes compartimente
En développant la syllogistique et la logique dans ses « Premiers Analytiques », Aristote donne naissance à la logique comme discipline formelle. Il introduit la démonstration et le syllogisme, bases de la réflexion mathématique, de la logique, de la rhétorique.
René Descartes « applique », en 1637, la logique d’Aristote aux sciences en expliquant son approche dans son célèbre « Discours de la méthode ». Nous retiendrons des quatre préceptes que Descartes énonce, le deuxième et le dernier :
– « De diviser chacune des difficultés que j’examinerais en autant de parcelles qu’il se pourrait et qu’il serait requis pour les mieux résoudre. »
– « De faire partout des dénombrements si entiers et des revues si générales que je fusse assuré de ne rien omettre. » [LEM 94]
Du dernier précepte, la science a conçu une prétention, celle de l’universalité. Le deuxième précepte de Descartes, quant à lui, a amené les scientifiques à fragmenter le savoir en autant de domaines qu’il y a de phénomène à observer, étudier. L’isolement des disciplines scientifiques les unes par rapport aux autres les conduit à chercher à définir de façon étroite les problèmes que nous affrontons. Les résultats d’une discipline sont soumis selon une tendance : celle de n’envisager le problème que selon un seul prisme et d’en déduire des attributs pour un ensemble.
Checkland, de constater, en 1976 [CHE 76], que l’approche expérimentale « étant aujourd’hui, conscient de l’incapacité manifeste, des pays les plus avancés sur le plan scientifique, à résoudre les problèmes du monde réel (par opposition aux problèmes artificiels de type laboratoire), on se demande si la fragmentation de la science en plusieurs disciplines isolées n’est pas une de ses principales faiblesses. »
[LEM 94] LE MOIGNE Jean-Louis, 1994, « La théorie du système général », ré édition de ce livre en 2006 sous le format dit ‘e-book’ dans la Collection des CLASSIQUES DU RESEAU INTELLIGENCE DE LA COMPLEXITE , [en ligne], http://www.mcxapc.org/inserts/ouvrages/0609tsgtm.pdf, téléchargé le 24 novembre 2010.
[CHE 76] CHECKLAND Peter, 1976, « Science and the systems paradigm », in « International Journal of General Systems 3 », pp 127-134, Gordon and Breach Science Publishers Ltd, [en ligne], http://books.google.fr/books?id=ERvCHnKtEooC&lpg=PP1&dq=facets%20of%20systems%20science&pg=PP1#v=onepage&q&f=false, consulté le 26 décembre 2010.