Bon, je vous le dis tout net, c’est un très mauvais livre. D’abord parce qu’il est sorti 3 mois trop tard pour que je m’en serve pour mon mémoire de recherche et surtout parce qu’il reprend l’ensemble de mes idées sans me citer une seule fois. Au courant de la sortie du livre depuis le mois de janvier 2012 par l’intenable Olivier Le Deuff (Le guide des égarés), je guettais chaque semaine la sortie dudit livre. Après des mois de patience et à quelques jours de rendre mon mémoire, j’ai dû me rendre à l’évidence : je ne pourrais pas plagier le livre dans un délai aussi court et j’ai du… horrible chose j’en conviens, me mettre à travailler. C’est pourquoi je ne dirais que du mal de ce livre (c’est légitime non ?).
Sachant que je m’intéresse à l’évaluation de l’information sur le web depuis la bataille de Bouvines (1214 pour les nains cultes), vous comprendrez que j’ai carrément plus de légitimité que l’auteur de « Dans le labyrinthe, l’évaluation de l’information sur internet » qui n’étudie le sujet que depuis une dizaine d’année… S’il se trouve une mauvaise langue pour dire que je le cite (plein de fois en fait) dans mon mémoire (bientôt en ligne), dans les ateliers que j’anime sur le sujet ou dans les cours que je donne, eh bien je nierai. Et tac, ça lui apprendra à attendre pour sortir ses livres.
Ce que vous trouverez dans le livre
Pas de recette miracle qui vous permettra de distinguer le bon grain de l’ivraie… eh non. Le but du livre, l’auteur me corrigera (ah non, c’est mon blog), est bien d’apporter les clefs pour permettre au lecteur de faire usage de son libre arbitre en toute connaissance de cause. Et cette connaissance passe d’abord par distinguer des notions fondamentales, mais parfois floues, comme la pertinence ou la fiabilité d’une information, l’autorité de l’émetteur de cette information et naturellement le bruit qu’il peut y avoir sur le message.
Vous découvrirez « Dans le labyrinthe, l’évaluation de l’information sur Internet » que ces notions sont loin d’être si claires (moi qui demande systématiquement à mes étudiants ou spectateurs le sens de ces mots, je vous le confirme). Vous découvrirez peut être aussi le quadruple brouillage (défini par Eric Sutter en 1998) qu’il-y-a sur Internet et dont tout les professionnels doivent se faire l’écho : surabondance, désinformation, prolifération d’informations indésirables, abus ou effets pervers de la publicité.
Les mots de la fin
Si vous étudiez ce qui se passe sur le web, si vous travaillez sur le web, si vous êtes un professionnel de l’information : lisez-le !
Et qui de mieux que l’auteur peut vous présenter son livre ?
PS : le » livre du jeudi » qui sort un mercredi, ça ne vous choque pas ?