Petite critique du livre d’Andrew Keen « Le culte de l’amateur : Comment Internet tue notre culture » .
On le présentais comme un livre qui allais déclencher les passions. Denis Olivennes gageait que son auteur se ferait écharper… rien que ça. Autant dire que je m’attendais à des révélations fantastiques et extraordinairement puissantes… de celles qui provoqueraient des remous dans l’océan de données du web.
Autant dire que ce n’est pas vraiment le cas. Oui l’auteur présente une face souvent méconnue : l’amateurisme. Seulement il le fait avec une vindicte très orientée, qui enlève, à mon sens, toute pertinence à l’ouvrage. Comme lui, je suis convaincu que Wikipédia fait le culte de l’amateur, et en ça, effectivement il entache notre culture, de là à consacrer 302 pages au sujet… De là à dire que « toute notre mémoire collective s’en trouve faussée » (p.113).
Il porte aux nues les propos de Robert Samuelson, du Washington Post, qui dit que le web est « la plus grande manifestation d’exhibitionnisme populaire de l’histoire » (p.82). Tous les blogs y sont présentés comme des pamphlets sans intérêts et on « découvre » dans ce livre que certaines pages sur Wikipédia ou Facebook sont en fait des publicités déguisées… whaouhh.
Ensuite c’est Second Life et les dépendances à Internet qui sont montrés du doigt et l’auteur nous pronostique une génération d’autistes, d’hyperactifs, etc.
Bref, lisez « Le culte de l’amateur : Comment Internet tue notre culture » parce que le livre donne un autre son de cloche que les autres, mais sans plus.
Merci pour tous ces commentaires que tu nous fais partager au fil de tes lectures.
Bien souvent, la différence entre un amateur et un professionnel n’est qu’une question de salaire. Du moment que celui qui écrit est reconnu par la communauté des lecteurs amateurs payés ou pas…et le poisson se mort la queue! Bonne recherche!
Merci pour le commentaire. Au plaisir de te lire.