Petit rappel par Alain Grandjean
Le débat d’opinion concerne les opinions, pas les faits. Il concerne l’interprétation des faits, les conséquences politiques qu’on en tire, pas les faits eux-mêmes.
-les gaz à effet de serre (GES, tels que le CO2, le méthane, le N2O, les gaz fluorés et quelques autres) augmentent le pouvoir d’effet de serre de l’atmosphère
-ces gaz sont émis en quantités croissantes ; pour le seul CO2, la trajectoire dans un scénario « tendanciel » peut conduire dans le siècle à un triplement voire plus de la concentration « préindustrielle »
-un simple doublement de la concentration de l’atmosphère en CO2 conduit à une augmentation de la température moyenne planétaire située, selon les estimations, entre 2 et 5 °C1.
-l’écart de température par rapport à la dernière glaciation est de 5°C
-la dérive climatique actuelle peut donc conduire à un changement d’ère climatique en moins d’un siècle
-les impacts de ce changement d’ ère climatique sont négatifs voire très dangereux pour la majorité des habitants de cette planète
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Ce qui est dommageable, c’est que les « vagues » de discrédit aient semé le doute au point que les gens ne fassent effectivement plus la différence entre des faits scientifiques indiscutables et des opinions controverses. On peut s’interroger sur le rôle d’information que doit jouer un état vis à vis de ses citoyens. On peut s’interroger sur l’éthique de nos politiques quand on sait qu’ils ont souvent des intérêts industriels personnels, qui n’ont rien à voir avec la simple sauvegarde de notre économie nationale. Alors qui doit informer ? Et comment ?
Qui pourra objectivement dire demain « je ne savais pas » ou « j’ignorais quoi faire » ?