Il y a un an, après un échange avec Martin Lessard à propos des moteurs de confiance, j’ai réalisé qu’il me manquait un socle théorique pour aller plus loin dans mes argumentations en science de l’information et j’ai donc décidé de concrétiser une envie de longue date, à savoir, entreprendre un master en information et communication.
Je suis donc, depuis peu, étudiant à l’Institut des Technosciences de l’Information de Béziers et j’étudie les théories et méthodes de la communication et de la documentation, les approches fonctionnelles et conceptuelles des sciences de l’information, les techniques de multimédiatisation (plan de communication, produits de com’) et les outils de gestion et d’accès à la connaissance (représentation de la connaissance, mapping, intelligence économique).
Ça va donc être une année riche en enseignements et du coup, mes lectures en ethnologie, psychologie, anthropologie et sociologie vont enfin trouver un champ d’applications pratiques.
Bonjour
Je suis un religieux dominicain et aussi bibliothécaire de formation. J’ai 46 ans, viens de faire une licence en en sciences de l’information documentaire à l’ EBAD (ecole des bibliothécaire, documentalistes et archivistes de Dakar). Je m’inscris cette année en master I.
Je serai très heureux d’échanger avec vous. Merci et à bientôt
Fr Dominique
@Frère Dominique
Bonjour,
Merci de votre message. C’est bien volontiers que j’échangerais avec vous. Je suis déjà en train de travailler sur mon premier devoir à rendre.
Cordialement,
Moi aussi je dois avouer que notre dicussion m’a amené à réfléchir davantage sur la crédibilité sur les réseaux. J’ai fait une petite conférence sur le sujet récemment <a href="http://zeroseconde.blogspot.com/2010/09/ma-presentation-credibilites.html"ici. À l’époque vous m’aviez demandé, en quelque sorte, de justifier pourquoi le réseau social proche pouvait générer de la crédibilité. Je crois aujourd’hui que la surabondance d’information, de sources et de connaissance rend difficile le choix rationnel. Il est difficile de toujours faire la preuve. Alors on fait des choix plus ou moins irrationnels basés sur notre intuition. Or notre intuition nous dit que nos proches sont plus crédibles dans beaucoup de cas que des inconnus dans des sphères plus ou moins triviales (trouver un bon garage, un bon livre, des fils rss, des écoles, et même des investissements). Or, comme je crois que nous co-construisons la connaissance dans notre culture, l’apport de nos proches a une grande valeur…
@MartinLessard
Bonjour Martin, excellente conférence, très intéressante.
Je reste dans le sujet puisque pour mon premier travail je m’interroge sur le nouveau paradigme cognitif (car à mon sens il est induit par l’accès à l’information décentralisée) de la confiance. En effet, avec l’accès à une foule de document, nous devons sans cesse évaluer leur crédibilité.
Mes pistes du moment : une différence entre fiabilité et crédibilité…
Différence entre fiabilité et crédibilité, si je me réfère à la définition de BJ Fogg, c’est que fiabilité reflète une notion de dépendance qui n’implique pas une croyance. Cette voiture est fiable. Alors que le vendeur de voiture est (ou non) crédible ( quand il dit que la voiture est fiable).
Fiabilité = faire ce qui a été promis. La voiture tient la route. Je peux éventuellement prouver le contraire lors d’un bris (objectif)
Crédible = faire confiance car je n’ai pas le temps de faire la preuve. La croyance est révocable arbitrairement basée sur des info ultérieures (subjectif).
Par contre en anglais, le mot Trust est utilisé pour les deux. Ça n’aide pas à s’y retrouver.
J’avais une image similaire en tête : wikipédia est crédible en tant que dictionnaire, pour autant ses informations sont-elles fiables ? Je crois qu’on a tous la réponse. Il y a bien une différence nette, le tout est de définir l’autorité de la source…
Je boucle donc sur l’autorité cognitive et l’autorité informationnelle…