Je m’interroge souvent sur ma présence sur un réseau social : pourquoi j’y suis, pourquoi j’interviens sur tel ou tel sujet ? Quel que soit l’angle d’introspection, il faut bien reconnaître que la réponse est toujours la même : je me montre. Je projette mon moi virtuel, je me mets en avant et surtout je cultive l’image que j’ai façonné. Comme tout un chacun, j’aime qu’on remarque mes compétences, qu’on réponde à mes messages, etc. Pour autant, est-ce que c’est faire le paon ?
J’en vois déjà, qui se sentent un peu blessé, me répondre : « moi j’y suis parce que je cherche du travail », « moi c’est dans un cadre professionnel, je suis commercial ». Bien sur, on a tous de bonnes raisons d’y être. J’y suis aussi parce que dans le monde du web, il est de bon ton d’être inscrit sur au moins une plate-forme de réseau social, ne serait-ce que pour voir comment il fonctionne. Mais ce n’est pas la seule raison. Au fond, on a tous envie d’être reconnu comme compétent sur tel ou tel sujet, c’est ainsi qu’on mets en avant nos savoirs-faire plus que nos savoir-être d’ailleurs.
Tout le monde ment sur un réseau social, même un tout petit peu en mettant une photo flatteuse plutôt que le reflet exact de la réalité. Les systèmes sont faits d’un côté pour rassurer sur l’exactitude des données : je choisi mon diplôme dans une liste prédéfini, dans une liste d’université prédéfini, les autres diplômés peuvent me voir et me « bannir », etc. Et en même temps, comme sur wikipedia, n’importe qui peut dire n’importe quoi. Il suffit de se créer un compte sous un faux nom, de s’inventer des fausses expériences dans de fausses entreprises et le tour est joué pour aller à la pêche (phishing par exemple).
Mes questions : comment arriver à être soi même sur une plate-forme virtuelle ? Se vendre (parce qu’on cherche du travail, un stage, des clients…) sans trop mentir, sans trop oublier la réalité ?
Pour les critiques, voici mon profil, récemment mis à jour sur Viadeo et Linkedin. J’ai essayé de le faire sobre et authentique… à voir.
Après treize années d’expériences dans des secteurs aussi divers que l’industrie, les études économiques, la grande distribution, l’armée, la téléphonie mobile, l’action sociale et aujourd’hui l’énergie, ma perception de l’environnement stratégique de la communication s’est profondément enrichie et modifiée. Bien que spécialisé dans la communication web, j’ai la chance de travailler au sein d’une équipe pluridisciplinaire, ce qui me permet d’avoir une vision générale de la communication d’entreprises.
Mon principal travail reste de synthétiser l’intelligence collective d’un groupe pour faire émerger les savoirs et les compétences de chacun et transmettre la meilleure information possible. Trouver qui peut faire quoi et comment, sans parfois que l’individu ou le groupe le sache est un exercice qui demande patience et longueur de temps (merci Jean de la Fontaine) mais qui se révèle au final extrêmement gratifiant.
Concevoir et mettre en place un système d’information et de communication (SIC) est toujours un défi de recherche, d’appropriation, de compréhension et d’amélioration permanente… et j’adore ça. Le web et ses évolutions me force à faire beaucoup de veille et à rester au contact de tout un tas de disciplines : ergonomie, webdesign, outils CMS, théorie des systèmes, veille, sémantique, SEO, positionnement, réseaux sociaux, community management, intelligence économique…
L’approche globale (systémique) d’un SIC est passionnante car elle permet une découverte constante des spécificités de tel ou tel métier et une perpétuelle remise en question.